Votre enfant vient de vivre un échec scolaire ? En tant que parents, il n’est pas toujours facile de savoir comment réagir face à une telle situation. Manque de travail, difficultés d’organisation, mauvaise compréhension de la matière, difficultés à s’adapter à sa classe… l’échec scolaire peut avoir différentes origines. Votre enfant ne sait pas comment faire ? Il ne sait pas pourquoi il n’y arrive pas ? Il n’a plus envie d’essayer ? Face à cette détresse, une aide extérieure peut s’avérer utile. Comprendre les causes de l’échec est une étape essentielle pour pouvoir y remédier et aider votre enfant à repartir sur de nouvelles bases.

Il nous est arrivé à tous d’échouer à un moment ou à un autre de notre vie. Rater un examenredoubler une année scolaireobtenir une mauvaise note… L’échec n’est pas une tragédie. Même les meilleurs échouent ! Tirer des leçons de ses erreurs et savoir se relever nous aident à grandir et à forger notre caractère. Pour un jeune enfant, ce discours peut être difficile à entendre. Face à l’échec, nous ne sommes pas tous égaux. La confiance en soi est un facteur déterminant pour la suite des évènements. Un échec scolaire peut facilement l’entacher. Si l’on n’y prend pas garde, un véritable cercle vicieux s’installe, jusqu’au décrochage scolaire. Bien avant d’en arriver là, il existe de nombreuses solutions à mettre en place.

La motivation dans le contexte scolaire

« Tout apprentissage répond à un désir de la part de celui qui veut acquérir une connaissance ». La motivation se crée. Il s’agit d’un moteur puissant qui guide l’enfant et lui donne l’envie d’apprendre. Un échec peut mettre à mal cette belle motivation, et ce d’autant plus que l’enfant possède une faible estime de soi à la base.

Repérer les signes d’une démotivation scolaire

Ennui en classe, sentiment de vide ou refus d’aller à l’école font partie des nombreux symptômes indiquant une démotivation scolaire. En fonction de sa personnalité, l’enfant peut développer une relative indifférence par rapport à sa situation ou au contraire une véritable angoisse. C’est notamment le cas des élèves exigeants et perfectionnistes.

Le rôle des parents

Dans le système scolaire, l’enfant ou l’adolescent est souvent abordé par rapport à ses résultats scolaires, plus rarement en tant que personne. De l’école, il ne retient que les commentaires avancés par ses professeurs. Petit à petit, l’enfant intériorise ses échecs pour les assimiler à sa propre personnalité. Il les transforme en situation irrémédiable. Combien de parents n’ont pas entendu leur enfant prononcer les paroles « de toute façon je suis nul » ou encore « je n’y arriverai jamais » en leur tendant leur bulletin ? L’échec s’apparente alors à un véritable questionnement identitaire. Perdu, l’enfant ne sait plus quel sens donner à ses apprentissages et n’est plus conscient de ses capacités.

À vous parents de rectifier la donne et d’éviter que l’échec ne devienne une habitude, une fatalité ou ne prenne une forme plus grave telle que l’exclusion sociale, la dépression ou le décrochage scolaire ! Avant d’envisager des cours de rattrapage, laissez le temps à l’enfant de digérer son échec, sauf s’il en fait expressément la demande. S’il émet des propos dévalorisants à son encontre, tentez de l’aider à relativiser… mais pas trop !

Certains échecs sont plus douloureux que d’autres. Chaque enfant réagit différemment et attribue sa propre signification au fait d’avoir échoué. Confiance en soi, sensibilité et niveau d’exigence sont des facteurs déterminants pour cette attribution de sens. Relativisez donc avec bienveillance et empathie. Si vous savez votre enfant perfectionniste, ne lui dites surtout pas que ce n’est pas grave du tout. Si au contraire il a tendance à démissionner rapidement, votre intervention sera nécessaire pour le pousser à redevenir acteur de sa scolarité.

Comprendre les causes de l’échec scolaire

Inciter son enfant à travailler davantage ou à réviser pendant les vacances scolaires n’est pas toujours la solution la plus appropriée. Avant d’entreprendre quoi que ce soit, il est nécessaire de comprendre les causes de l’échec.

Pour ce faire, l’aide de professionnels peut s’avérer très utile. Pédagogues, orthophoniste, psychologues scolaires, enseignants ou professeurs particuliers expérimentés peuvent vous aider à mieux cerner le problème. Seul, l’enfant n’est pas en mesure d’effectuer cette analyse. En tant que parents, vous pouvez manquer de recul pour pouvoir faire le point de manière objective.

Manque d’étude, mauvaise compréhension de la matière ou des questions, difficultés à établir un raisonnement, problème de gestion du temps et des travaux, manque de concentration, difficulté de mémorisation… la compréhension d’un échec scolaire est loin d’être simple. Une fois la ou les causes établies, il est pourtant beaucoup plus facile d’intervenir de manière adéquate.

Détecter un trouble cognitif ou des apprentissages

aider enfant orthophonisteEt si la chute des notes scolaires de votre enfant était la conséquence d’un trouble cognitif ou des apprentissages (trouble dys) passé inaperçu jusque-là ? Si c’est le cas, il est important de le détecter pour envisager un suivi adapté. Une prise en charge précoce évite l’accumulation d’échec et le décrochage scolaire. Seul un spécialiste sera capable d’établir un tel diagnostic. Voici un aperçu des troubles les plus fréquemment rencontrés.

Quand la concentration fait défaut : le Trouble Déficitaire de l’Attention/Hyperactivité

S’il présente au quotidien des signes d’agitation, d’impulsivité ou d’inattention, il est nécessaire de rencontrer un professionnel, psychologue pour enfant ou neuropsychologue, pour effectuer un bilan cognitif complet. La concentration est la condition sine qua non pour que les apprentissages se fassent. Une concentration limitée dans le temps ou entravée par des difficultés à gérer son impulsivité peut entrainer un échec scolaire si elle n’est pas repérée et prise en charge. Si le diagnostic de Trouble Déficitaire d’Attention avec ou sans Hyperactivité est posé, une adaptation des méthodes pédagogiques devra être envisagée. Un suivi particulier à domicile pour une remise à niveau spécifique peut aussi être bénéfique à votre enfant. En effet, il aura beaucoup plus facile de se concentrer en tête à tête avec un professeur qu’au sein d’une classe. Pour contourner les difficultés de concentration, le soutien scolaire sera surtout centré sur l’adoption d’une méthodologie de travail et de techniques de mémorisation efficaces. Si votre enfant souffre d’un tel trouble, ne le forcez pas à travailler durant de longues périodes. Mieux vaut privilégier la qualité et la régularité avec de courtes périodes de travail entrecoupées de pauses.

Quand les mathématiques sont un fiasco : la dyscalculie

Votre enfant ne s’en sort pas avec les mathématiques, la géométrie et les problèmes ? Dans le cas d’une dyscalculie, ce sont uniquement les mathématiques qui sont problématiques. Les problèmes vont dans ce cas bien au-delà d’une difficulté de compréhension passagère. Ce trouble de l’apprentissage affecte la perception des chiffres en tant que symboles de quantité. L’enfant peut être perdu lorsqu’il s’agit de comparer des nombres, des grandeurs ou des unités de temps. La perception visuo-spatiale est également altérée, entrainant des difficultés à disposer les chiffres, dans le cas de multiplications écrites, par exemple. Un suivi spécifique régulier assuré par un orthophoniste est souvent nécessaire. Celui-ci peut être complété par un soutien scolaire hebdomadaire pour aider l’enfant souffrant de dyscalculie à se remettre à niveau. Ce type de suivi devra être exclusivement effectué par des enseignants suffisamment aguerris, la pédagogie à mettre en œuvre dans le cas de la dyscalculie étant des plus spécifiques.

Quand la lecture et l’écriture sont touchées : la dyslexie et la dysorthographie

L’échec de votre enfant concerne principalement le cours de français ? Il peut souffrir de dyslexie et/ou dysorthographie. Entravant l’apprentissage de la lecture et l’écriture, la dyslexie peut avoir un impact plus ou moins prononcé sur la scolarité de l’enfant, en fonction de sa sévérité. Fréquemment associée, la dysorthographie touche également la lecture et l’écriture. L’enfant ne parvient pas à maîtriser les règles d’orthographe, de grammaire et de conjugaison. Souvent détectés au CP, ces troubles doivent être pris en charge par un orthophoniste. Un soutien scolaire adapté aux difficultés rencontrés par les enfants dyslexiques peut venir compléter celui-ci pour épauler l’enfant dans ses apprentissages.

Au-delà du trouble, quel qu’il soit, chaque enfant possède ses propres ressources qu’il devra apprendre à utiliser. Imagination, créativité, aisance orale et bien d’autres sont autant d’atouts qui peuvent se mettre au service des apprentissages. Retrouver le plaisir d’apprendre et poursuivre sa route malgré l’échec, tel est l’enjeu de toutes ces démarches.

Rattraper un retard scolaire

L’échec scolaire peut aussi très bien résulter d’un manque de travail ou d’une mauvaise compréhension de la matière. Dans ces circonstances, des cours particuliers pour une remise à niveau sont particulièrement indiqués. Ce suivi sur-mesure va permettre à votre enfant d’assimiler la matière et de combler ses lacunes. S’il s’agit d’un échec ponctuel, un suivi intensif et de courte durée peut suffire. L’idéal est de programmer celui-ci durant les vacances scolaires. En cas de difficultés récurrentes dans une ou plusieurs disciplines telles que les mathématiques, le français, la physique, la chimie, l’anglais, l’histoire, le latin… il est plutôt conseillé d’envisager un soutien hebdomadaire avec un professeur particuliers à domicile.

Comment redonner confiance à votre enfant ?

Au cours de toute intervention visant à accompagner l’enfant, quelle qu’elle soit, la remise en confiance occupe une place prépondérante. Chaque enfant présente des forces et des faiblesses. Il est nécessaire de les identifier. Apprendre à se connaître et à s’organiser est la clé de la réussite. Pour les lycéens, cette connaissance est d’autant plus importante. Elle lui permettra en effet de se diriger vers la filière adéquate.

Pour le collégien comme pour l’écolier, il est nécessaire de lui apporter un maximum de repère. Il est essentiel de lui faire pratiquer des activités sportives ou artistiques dans lesquelles il va s’épanouir et où il pourra puiser cette confiance. Ne négligez pas cet aspect. C’est souvent en-dehors de l’école que l’enfant se construit. Le sport et les arts sont des exutoires dans lesquels les enfants pourront vivre de nouvelles expériences nécessaires pour bâtir cette confiance. Il suffit de trouver l’activité qui sera adapté à ses talents et dans laquelle il pourra réellement s’épanouir. Dans tous les cas, gardez espoir. Vos efforts pour lui apporter cette confiance finirons par porter leur fruit.

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