L’essentiel sur la réforme du bac

Le bac et les années lycée sont au cœur des discussions de ce début d’année. La réforme ne touche pour l’instant que les lycées d’enseignement général. Si l’on s’en réfère aux déclarations du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquet de mi-février, de gros bouleversements s’annoncent dès la rentrée 2018. Pierre Mathiot, ex-directeur de Sciences Pô Lille et politologue exerçant en France, est à l’origine de ce projet présenté en conseil des ministres le 14 février et prêt à être visé par l’Assemblée.

Les grandes lignes du baccalauréat actuel, instituées en 1995, sont désormais au placard. Les 3 séries générales, c’est-à-dire L, ES et S disparaissent. Les élèves choisiront désormais des spécialités parmi certaines associations, dont Maths-Physique, Lettres-Langues et Histoire-Economie. On leur demandera en outre de sélectionner deux matières « majeures » et deux matières « Mineures ». Enfin, parmi les grandes nouveautés, on note un enseignement de 3 heures par semaine consacré à la préparation du projet et du grand oral de fin de cycle, mais aussi à l’orientation après le bac.

Comment l’épreuve du bac va-t-elle évoluer ?

Le baccalauréat se transforme et implique de nouvelles approches, tant de la part des étudiants que des professeurs et des parents. Dès la seconde, les élèves vont devoir effectuer des choix très précis concernant leur orientation même si un tronc commun regroupant l’EPS, les langues vivantes, l’histoire-géographie, le français, la philosophie et les mathématiques, devrait être obligatoire.

Les épreuves du baccalauréat vont désormais se dérouler sur deux années consécutives. Les notes seront obtenues durant les années de première et de terminale, sachant que les calculs se baseront sur le contrôle continu, mais aussi sur des épreuves ponctuelles et surtout sur quatre épreuves finales dont un grand oral en fin de cursusLe contrôle continu comptera tout de même pour 40% de la note, avec des examens ponctuels ressemblant à des bacs blancs et des contrôles classiques et évaluations programmées sur les années de première et de terminale. Notez que les copies des examens ponctuels ne seront pas corrigées par les professeurs du lycée et resteront strictement anonymes.

Les épreuves du baccalauréat 2021

La réforme voulue par le président Macron sonne la fin de la douzaine d’épreuves liées à l’examen du baccalauréatLes quatre épreuves finales concerneront et les spécialités et les disciplines obligatoires. Les deux premières épreuves se dérouleront après les vacances de Pâques. Ces épreuves seront appelées « Majeures » et sanctionneront les spécialités choisies par les élèves. Les deux dernières épreuves auront lieu en juin : il s’agira du fameux grand oral et de l’épreuve de philosophie. Cet oral concernera un projet élaboré sur deux années et durera en tout et pour tout 20 minutes. L’épreuve de français, oral et écrit, est maintenue en fin de première, mais ne fournira plus qu’une seule note. L’ensemble des quatre épreuves comptera pour 60% de la note finale du baccalauréat. Certaines choses ne changent pas toutefois comme la possibilité d’obtenir son bac grâce à l’oral de rattrapage ou l’obtention de mentions.

Bien accompagner les élèves dans leurs démarches pédagogiques

Il faut savoir que les deux notes obtenues aux épreuves se déroulant après les vacances de Pâques compteront dans l’évaluation Parcoursup. Ce seront de bons indicateurs pour envisager la suite de son cursus scolaire, en université, BTS ou DUT.

Après la terminale, les études supérieures…

Parcoursup remplace depuis 2018 la Plateforme Admission Post Bac ou plateforme APB. Ce dispositif a pour mission de recueillir les vœux des élèves de Terminale et de donner une appréciation en fonction des résultats obtenus. Il s’agit bien-sûr d’un avis objectif permettant aux élèves d’envisager un cursus correspondant parfaitement à leurs compétences. Pourtant, le choix s’avère particulièrement difficile pour certains, notamment pour ceux qui obtiennent des notes moyennes dans presque toutes les matières. Ces élèves-là méritent d’être aidés, d’être accompagnés pour une réussite plus fragrante dans les matières qui leur tiennent à cœur. Il suffit parfois d’un simple coup de pouce, d’un regain de motivation pour raviver l’envie d’apprendre et de se surpasser. Le soutien à domicile peut non seulement aider à acquérir une méthode pour travailler plus rationnellement sans perdre de temps, mais peut aussi permettre de renforcer ses connaissances pour repartir sur de bonnes bases. Rappelons que l’université réclame une bonne dose d’autonomie. La prise d’initiative est indispensable à la progression.

Après le baccalauréat, les différentes options présentées aux étudiants

Il faut savoir qu’environ 90% des bacheliers poursuivent leurs études et la plupart se retrouvent dans les universités. Le rôle de l’État est alors de leur permettre de s’engager sur la bonne voie en les aidant dans leur orientation et en donnant une nouvelle dynamique aux programmes proposés par les grandes écoles. Ainsi, l’année de terminale serait vue plus comme une année « passerelle » entre le lycée et l’université que comme la dernière année du cursus scolaire. Le président Macron parle même de changer le nom de cette année primordiale pour chaque étudiant. Il s’agit ici de moderniser le concept et de lui donner une nouvelle portée, plus large et plus populaire. L’objectif de la réforme Blanquer est avant tout d’augmenter le taux de réussite en licence, sachant que 60% des étudiants seulement réussissent à la décrocher.

Chaque élève mérite de pouvoir poursuivre son cursus scolaire en fonction de ses compétences, car finalement l’objectif de chacun est de trouver sa voie et de bien se former pour réussir à décrocher un travail valorisant.